mardi 12 février 2013

Danger des passions et vains désirs

A MEDITER




« La dureté du cœur est due à 4 choses si on les pratique de manière excessive => se nourrir, dormir, parler et faire « el jima » (relations charnelles). De la même manière que boire et manger devient inutile pour le corps quand il tombe malade, les exhortations deviennent inutiles quand le cœur est atteint par la maladie des désirs et passions. Quiconque désire alors la pureté du cœur, qu’il fasse passer ALLAH avant sa propre passion. »  Sheikh Raslan (en reprenant les propos du savant Ibn al Qayyim)

« Les vains désirs et les passions sont les facteurs principaux qui privent un cœur de la compréhension » Haroun Yahya



Toujours se rappeler de l’objectif principal pour lequel nous auront à rendre des comptes.
Adorer l’Unique, Le Parfait, Celui qui n’a ni engendré ni été engendré.
L’adorer d’une façon interne et externe ; interne c’est-à-dire par la pensée, par le cœur et externe à travers les actes d’adoration obligatoires (la prière, le jeûne, l’aumône, le pèlerinage) et tout ce qui nous rapproche de Lui.
C’est aussi et par conséquent s’éloigner de tout ce qui nous en éloigne.
Suivre le Créateur plutôt que ses désirs et passions
Suivre l’Eternel plutôt que ce qui est éphémère et illusoire
Suivre la Vérité plutôt que le faux et le mensonge
Suivre la voie de la réussite plutôt que celle qui nous mène à notre perte.
C’est un choix à prendre, une prise de conscience.
Certes, ça n’est pas si facile, pour preuve, nombreux sont ceux qui choisissent la facilité en suivant leurs propres désirs.
Et pourtant, les exemples d’échec de ceux qui s’enorgueillissent et suivent la mauvaise voie sont multiples.
L’un des plus connus, le tristement célèbre pharaon. Il a été testé par la puissance, la richesse, l’autorité, la renommée…Comment a-t-il fini ?
Sa persistance dans l’accomplissement de ses désirs l’a aveuglé et a assombris son sort.

Prenons par exemple, la beauté. Nous aimons la beauté, c’est un fait. Cela fait même vraisemblablement parti de notre nature. Mais à quel point l’aimons-nous?
Au point de ne penser qu’à ça ? Au point de vivre chaque instant de sa vie en fonction de cela ? Au point de faire ce que le Créateur a interdit ? C’est absurde. Pour deux raisons globalement.
Premièrement, parce que la vraie beauté est une beauté inimaginable, qu’aucun œil n’a encore jamais vue et elle ne se trouve certainement pas ici-bas.
Deuxièmement, parce que dans ce monde tout est voué à disparaître. La beauté se fane, le jeune devient vieux, le vivant devient mort.
Le prophète Yusuf (Joseph), a’layhi salam, peut-être le plus bel homme de son temps, a disparu. L’Ange de la mort a pris son âme. Que reste-t-il de sa beauté ?
Mais ses œuvres, elles, sont restées. Elles sont un exemple pour l’humanité.
La beauté est un bienfait parmi tant d’autres octroyé par notre Créateur, Le Sublime. Elle n’est pas une fin en soi.
Il en va de même pour l’argent, les biens.
Nous appartiennent-ils vraiment ? 
Tout peut être perdu en un clin d’œil. Une preuve évidente est par exemple, la mort. Le jour où la mort survient nous n’emportons strictement rien avec nous sous terre. Tout ce qui nous appartenait reste sur terre et ne nous sert à rien dans la tombe !
Alors pourquoi s’y attacher ? Pourquoi accorder une importance démesurée à ces choses matérielles ?
Ce qu’il y a dans l’au-delà pour ceux qui auront obéis à leur Créateur est meilleur et dure bien plus longtemps !
Mais on imagine qu’il est plus facile de s’attacher à ce que l’on voit plutôt qu’à ce que l’on ne voit pas.

Car là est la vraie vertu ! Etre convaincu de l’au-delà, de ce que l’on ne voit pas et patienter (avec tout ce que la patience implique) jusque-là.
Patienter ne veut pas dire rester les bras croisés, à attendre tranquillement sans ne rien faire.
La patience, au contraire, c’est faire face aux tentations, à tout ce que attise nos désirs et passions avec détermination et force afin de s’en éloigner et essayer d’être constant dans son adoration, son rappel au Créateur. C’est s’acquitter de ses devoirs, de ses droits légiférés par le Tout Puissant en s’opposant à ce qui s’y oppose.
C’est reconnaître l’aspect éphémère de tout ce qui nous entoure et savoir mettre chaque chose à sa place. C’est faire face aux critiques, aux jugements erronés parfois même aux insultes. Y faire face avec force et détachement à la fois car ayant la conviction que ça n’est qu’une épreuve parmi tant d’autres et derrière chaque épreuve se trouve une Sagesse.
Et surtout c’est rester ferme sur sa Foi. Les lois du Tout Puissant ne changent pas ; y tenir fermement au risque de « trébucher ».
La patience est une vertu qui regroupe plusieurs autres vertus. C’est un don octroyé par notre Créateur à celui qui recherche sincèrement sa Face Sublime.
Alors pour celui ou celle qui me dira que la Foi est dans le cœur et que personne ne peut juger cela à part le Créateur. C’est vrai, la Foi se trouve dans le cœur mais elle se travaille, à force d’efforts pour espérer satisfaire le Créateur. On ne peut pas prétendre avoir la Foi uniquement parce qu’on évoque le nom du Tout Puissant. Cela va bien plus loin qu’une simple parole.

Et ALLAH Seul en jugera.